Dans un peu plus de sept mois, le 8 septembre prochain, sera donné le coup d’envoi de la dixième Coupe du monde de rugby. Cet événement réunissant les meilleurs nations et joueurs du ballon ovale se déroulera en France dans neuf stades différents. Tour d’horizon sur les participants et les favoris de ce Mondial.
20 équipes qualifiées
Vingt nations sont parvenues à décrocher les précieux tickets pour participer à cette Coupe du monde 2023. Ces dernières sont réparties en quatre groupes de cinq. En tant que pays hôte, la France était d’ores et déjà qualifiée. Les protégés de Fabien Galthié évolueront dans le groupe A et auront fort à faire dès leur première rencontre en affrontant la Nouvelle-Zélande, triple championne du monde, lors du match d’ouverture. Les Tricolores seront également opposés à l’Italie, l’Uruguay et la Namibie dans cette phase de poules.
L’Afrique du Sud, tenante du titre, se trouve dans le groupe B et a hérité de l’Irlande, de l’Écosse, des Tonga et de la Roumanie. Dans la poule C, les Gallois affronteront les Australiens, les Fidjiens, les Géorgiens et les Portugais. De son côté, l’Angleterre est tombée dans le groupe D et défiera le Japon, l’Argentine, les Samoa et le Chili.
Une première historique pour le Chili
En 2023, le Chili va disputer la Coupe du Monde de Rugby pour la toute première fois de son histoire en France. Les Cóndores ont atteint le septième ciel en prenant le meilleur sur les deux géants d’Amérique du Nord : d’abord le Canada (54-46, score cumulé), qui n’avait jamais raté le grand rendez-vous mondial depuis 1987, puis les États-Unis, surpris à Glendale après avoir pourtant remporté la manche aller à Santiago (52-51, score cumulé).
Parmi les héros de la qualification, il y a notamment le troisième ligne capitaine Martín Sigren, le demi d’ouverture Rodrigo Fernandez ainsi que l’ailier Santiago Videla, auteur de la pénalité de la gagne à Glendale, mais aussi le sélectionneur uruguayen, Pablo Lemoine, qui avait déjà qualifié Los Teros pour l’édition 2015.
La France, grande favorite à domicile
Avec un succès laborieux face à l’Italie (24-29) en ouverture du Tournoi des Six Nations 2023, les Bleus viennent d’aligner un 14e succès consécutif. La dernière défaite du XV de France remonte au 17 septembre 2021 et un court revers face à l’Australie (33-30). En 2022, les Tricolores se sont notamment imposés face aux champions du monde sud-africains et ont engrangé des succès étincelants, dont la démonstration face aux All Blacks fin 2021. Ils ont également remporté le Tournoi des Six Nations, avec le Grand Chelem à la clé, le premier depuis 2010. Les hommes de Fabien Galthié, portés par un Antoine Dupont élu meilleur joueur du monde en 2021, semblent ainsi prêts à lâcher le costume de sympathiques outsiders pour celui de grandissimes favoris.
L’Irlande armée pour aller au bout
Numéros un mondiaux, deuxièmes du dernier Tournoi des Six Nations et bourreaux des All Blacks lors de leur dernière tournée estivale, les Irlandais n'ont pourtant encore jamais atteint les demi-finales d'un Mondial. Au premier tour en France, avec l'Afrique du Sud, l’Écosse, les Tonga et la Roumanie, les Verts devront se retrousser les manches pour sortir d'un groupe B relevé. D'autant que les qualifiés de cette poule croiseront, lors des quarts de finale, ceux de la poule A, celle de la France et des All Blacks. Pas de quoi effrayer toutefois les hommes d'Andy Farrell, portés par l'éternel Jonathan Sexton et l'armada du Leinster.
L’Angleterre, l’Australie et le Pays de Galles en reconstruction
Les Anglais, champions du monde en 2003 et finaliste de la dernière édition en 2019, sont devenus des outsiders et vont devoir retrouver des couleurs après un Tournoi des Six Nations 2022 laborieux pour viser plus haut. Le nouveau sélectionneur Steve Borthwick devrait s'appuyer sur Marcus Smith et Maro Itoje pour redorer le blason du XV de la Rose. Australiens et Gallois, eux, se retrouveront lors de la phase de poule. Malheur au vaincu entre deux équipes sur le déclin en 2022. Les Wallabies, comme le XV du Poireau, semblent à la peine pour renouveler leur effectif.
Les Néo-Zélandais sur courant alternatif
Les All Blacks ont vécu une année mouvementée. S'ils ont broyé l'Argentine (53-3) lors de la dernière journée de Rugby Championship, les Néo-Zélandais n'ont pas fait taire les critiques. Leur sélectionneur Ian Foster a été sur la sellette, en s’inclinant notamment lors de quatre des six premiers matchs. Trop prévisibles, peu en verve, les Kiwis restent branchés sur courant alternatif à quelques mois de la Coupe du monde, qu'ils ont remporté à trois reprises (1987, 2011, 2015). La Nouvelle-Zélande a cependant rectifié le tir en terminant 2022 par six victoires consécutives et un nul face à l’Angleterre.
Les Springboks visent le doublé
Sacrés au Japon, les coéquipiers de Siya Kolisi ne sont pas au mieux. Deuxième du Rugby Championship, l'Afrique du Sud a cependant encore du temps pour retrouver son meilleur niveau. Avec un Lukahnyo Am en forme olympique, des jeunes aux dents longues (Fassi, Willemse) et des leaders ambitieux (Pollard, Mapimpi, Etzebeth, De Jaeger), les Springboks ont de quoi se mêler à la lutte.